Le professeur Kamel Djenouhat, Président de la Société algérienne d'immunologie, a appelé ce lundi à l'inclusion des vaccins antiallergiques, qui ont prouvé leur efficacité dans le suivi, le traitement et la possibilité de guérison de nombreux cas, dans le calendrier national des vaccins.
Lors du 12ème colloque national d'immunologie, tenu à Alger, le professeur Djenouhat a expliqué qu'en se basant sur les expériences de certains pays ayant inclus les vaccins antiallergiques, il a été prouvé qu'il est possible de guérir certaines de ces maladies qui ont connu une large propagation ces dernières années. Cela est dû à la forte association de certains types d'allergies avec des facteurs environnementaux tels que la pollution, l'industrialisation, l'urbanisation, ainsi que la consommation de certains types d'aliments et de médicaments.
Le professeur Djenouhat, qui est également et chef de service du laboratoire central EPH Rouiba, a souligné l'importance de déterminer le type d'allergie afin de bien la prendre en charge en attendant l'inclusion du vaccin correspondant. Cela permettrait aux spécialistes d'assurer une prise en charge et un suivi jusqu'à la guérison complète. Il a également insisté sur la nécessité du diagnostic précoce des allergies, en particulier des allergies respiratoires, pour accompagner et suivre le patient afin d'éviter les complications de la maladie.
En ce qui concerne les allergies causées par certains types d'aliments et de médicaments, le professeur Djenouhat a indiqué qu'il est possible de s'en guérir en évitant les éléments qui les déclenchent.
S'agissant des vaccins inclus dans le calendrier national, le professeur Djenouhat, membre du Programme élargi de vaccination (PEV), a souligné l'importance de les respecter. Il a rappelé que ces vaccins ont prouvé leur efficacité depuis l'indépendance de l'Algérie et que leur application rigoureuse a permis d'éradiquer de nombreuses maladies mortelles, ce qui a valu au pays des certificats de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L'Algérie est d'ailleurs en voie d'éliminer d'autres maladies prochainement.
Le programme national de vaccination, qui comprend 11 vaccins et qui est susceptible d'être élargi selon les recommandations de l'OMS, a contribué à l'augmentation de l'espérance de vie. Celle-ci est passée à 78 ans, alors qu'elle ne dépassait pas 40 ans dans les premières années suivant l'indépendance.
En ce qui concerne la réticence occasionnelle des citoyens à se faire vacciner, influencés par les réseaux sociaux, le professeur Djenouhat a affirmé que "l'Algérie a investi dans ces vaccins pour protéger les citoyens des maladies infectieuses". Il a insisté sur la nécessité de "suivre les conseils des médecins et de ne pas se laisser influencer par ce qui est publié sur ces réseaux".
Il a, également, appelé tous les acteurs du secteur et les médias à renforcer les campagnes de sensibilisation et d'information sur l'importance de tous les types de vaccins inclus dans la liste nationale en Algérie pour la prévention des diverses maladies infectieuses.