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Le tribunal de Bir Mourad Raïs verra lundi prochain à un événement sans précédent où trois anciens présidents de la fédération algérienne de football (FAF) comparaîtront aux côtés de membres du bureau fédéral des trois derniers mandats, pour répondre à des questions concernant plusieurs affaires financières marquant la gestion de la FAF au cours de cette période.
La semaine dernière, la brigade économique de la Direction de la sûreté nationale d'Alger a interrogé les trois derniers présidents de la FAF ainsi que plusieurs membres du bureau fédéral, en plus d'anciens responsables et employés de la FAF.
Les enquêteurs ont concentré leurs questions sur l'affaire du dossier "Adidas", la perception par un ancien manager de l'équipe nationale qui a ensuite occupé un poste au sein du bureau fédéral, de primes de la CAN et la distribution de primes en devises à des joueurs locaux de l'équipe nationale, ainsi que l'hébergement de certains membres du bureau fédéral dans un hôtel proche du siège de la FAF à Dely Ibrahim au lieu de séjourner au Centre technique de Sidi Moussa.
Parallèlement à cette affaire, une source bien informée a révélé que l'Inspection financière de la FAF avait décidé, après avoir conclu son enquête entamée il y a plusieurs mois sur les dépenses "excessives" des Championnats d'Afrique des Nations (CHAN) et de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) organisées par l'Algérie l'année dernière, de transmettre le dossier à la justice. Cela intervient après l'échec des responsables du comité d'organisation (notamment du CHAN) à justifier des dépenses largement supérieures au budget alloué par l'État pour ces tournois.