Les salaires des joueurs en Algérie dépasseront bientôt un milliard

38serv

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650 millions de centimes, c'est le salaire mensuel que percevra le gardien de but Gaya Merbah en contrepartie de sa signature pour cinq saisons avec la Kabylie, devenant ainsi le deuxième joueur le plus cher de l'histoire du championnat algérien après Youssef Belaïli, dont le salaire avec le Mouloudia d'Algérie (selon le contrat au niveau de la Ligue) atteint 700 millions de centimes et avant le gardien de but du CR Belouizdad Rais Wahab Mboulhi qui l'a rejoint il y a un an pour un salaire mensuel d'environ 600 millions de centimes sans parler d'autres privilèges financiers.
Poussés par la pression de la rue, l'avidité des agents de joueurs et l'implication de certains dans les médias, tout indique que les salaires des joueurs du championnat professionnel pour la saison prochaine atteindront des records sans précédent, surtout en ce qui concerne les clubs appartenant à des entreprises publiques qui, en l'absence de tout mécanisme de contrôle et d'audit des dépenses de ces fonds publics, n'ont aucune honte à donner à un joueur qui n'a même pas le statut d'international des centaines de millions même en l'absence de tout ajout technique ou de la possibilité de générer des revenus de la vente de ces joueurs à l'avenir.
Il y a seulement 5 ans, en marge de l'assemblée générale 2019 de la Ligue de football professionnel, des chiffres et des statistiques sur les salaires des joueurs ont été révélés à l'époque, concernant 30 joueurs qui touchaient un salaire mensuel de plus de 3 millions de dinars (300 millions de centimes), alors que leur nombre ne dépassait pas 24 joueurs la saison précédente, avec une augmentation estimée à 25 %, et ces chiffres ont provoqué un grand tollé à l'époque, ce qui a poussé la ligue à imposer une interdiction totale et à l'occulter complètement.
Actuellement, on peut confirmer que seules 3 équipes, à savoir le Mouloudia Algérie, le CR Belouzidad et l'Union Sportive de la Médina d’Alger ont le même nombre et le même ratio qu'il y a 5 ans (plus de 30 joueurs dont le salaire mensuel est égal ou supérieur à 300 millions de centimes).
Par exemple, le Mouloudia d'Algérie a acheté le contrat de Zoungrana à l'ASEC Mimosa pour 300 000 euros, et a acheté le contrat de Naidji à Laval pour 200 000 euros, le même montant payé par le
CR Belouzidad pour acheter le contrat d'Isaac Boussouf à Citigroup, alors que la direction de Rabhi a toujours payé 150 000 euros pour acheter son contrat. La direction de Rabhi a toujours payé 150 000 euros pour racheter le contrat de Malien Adama Samaké au club tunisien de Bizerte, sans parler du milliard que le Mouloudia Algérie a payé pour acheter Bayazid à Khenchela et de l'autre milliard que le Mouloudia Oran a payé pour acheter Bako à la même équipe, alors que la masse totale des salaires dans certaines équipes dépassait les 7 milliards de centimes par mois.
Il n'est plus exclu que les salaires des joueurs atteignent ou dépassent la barre du milliard de centimètres au cours de la prochaine saison, surtout après que les clubs de la Jeunesse Sportive de Kabylie, du Mouloudia d'Oran et de l’Entente de Sétif soient entrés en force dans le "Mercato" des joueurs après des années de monopolisation de celui-ci par les CR Belouizdad, le Mouloudia d'Algérie et dans une moindre mesure Union Capital et que la concurrence ait atteint sa limite pour attirer des joueurs sans contrôle économique ni critères techniques pour continuer à trafiquer et à ponctionner l'argent public sans contrôle ni surveillance.