Aouchiche explique les dessous et objectifs de sa candidature

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Sous le slogan "Osons le changement et construisons-le ensemble!", le candidat du Front des Forces Socialistes (FFS), le Premier secrétaire national, Youcef Aouchiche, a annoncé sa participation aux prochaines élections présidentielles devant un rassemblement de congressistes ayant pris part au congrès extraordinaire destiné à choisir le candidat du parti pour cette échéance.
Dans son discours passionné, Aouchiche a marqué le début de sa campagne électorale, cherchant à créer une percée ou une surprise sur la scène politique, malgré ses chances limitées selon les indicateurs actuels.
Aouchiche considère sa candidature comme une "charge lourde", et demande aux congressistes de lui accorder leur confiance pour assumer cette mission avec responsabilité. Il a souligné que la présence des participants reflète "la grande maturité politique des militants du FFS" et exprime "une parfaite harmonie entre la direction du parti et sa base militante".
La validation de sa candidature par les congressistes est également, selon Aouchiche, un renforcement de la confiance dans le choix de participer aux élections présidentielles. Il a adressé un message sur la "sensibilité de la période que nous traversons aujourd'hui en tant que pays, nation et communauté nationale".
Pour le FFS, la participation aux présidentielles n'a pas été une décision facile. Elle a été prise après "un long débat et une analyse objective et réaliste de la situation". Il a rappelé les "inquiétudes exprimées, mais qui se sont rapidement dissipées face aux objectifs nobles fixés pour notre participation à cette échéance", précise le candidat.
Dans un long discours, Aouchiche a justifié la participation du parti, après le boycott de toutes les élections présidentielles depuis 1999. Il a expliqué que "notre décision de participer est un choix politique et stratégique dicté par les nécessités et les exigences liées au pays, à son unité et à sa cohésion. Elle découle également de notre conviction ferme de retrouver les espaces démocratiques et de replacer le parti à l'avant-garde de la scène politique nationale".
Le parti vise également, en présentant un candidat, à "reconstruire et élargir la base populaire du parti, à accélérer son ouverture sur la société et à renforcer ses capacités organisationnelles en interne, ce qui nous permet de créer des cadres et des canaux de dialogue forts au sein de la société".
Aouchiche estime que ce processus "fera du parti une force politique de poids capable de mobiliser et d'influencer les processus, les étapes et les décisions politiques du pays dans un avenir proche".
"Nous devons résister en revenant constamment à nos convictions inébranlables concernant la nation, la liberté et la démocratie, ainsi que celles portées par la gauche progressiste".
"Se retirer aujourd'hui signifie abandonner le combat", a déclaré Aouchiche en réponse à ceux qui critiquent le choix du parti de participer aux présidentielles.
Il n’a également pas manqué d’affirmer que le retrait, la peur et la défaite ne sont pas des concepts qui caractérisent le FFS.
"Une seule hirondelle ne fait pas le printemps, mais les chants d'espoir que nous lancerons résonneront partout pour briser les discours du statu quo et les appels au retrait", a-t-il conclu.