Lors de sa réunion, ce mardi, avec un groupe de partis sous le slogan « Conférence des forces politiques » à son siège à Chéraga à Alger, le mouvement El-Bina semble avoir fait un « pas en arrière » et évité de répéter le même scénario qui a causé la suspension de son adhésion à la coalition des partis de la majorité pour l'Algérie, à savoir sa décision unilatérale de soutenir la candidature du président actuel Abdelmadjid Tebboune pour un second mandat, que ses partenaires dans le bloc ont qualifié de décision unilatérale, qui devrait être prise dans le cadre de la coalition.
« Nous ne sommes ni en avance ni en retard sur vous, nous sommes tous égaux en droits et en devoirs sur cette table » a déclaré Abdelkader Bengrina le président du mouvement El-Bina.
Ce dernier s'est efforcé de ne pas interpréter sa démarche comme un départ du groupe ou une transgression, à l'instar de ses partenaires de la «Coalition des partis de la majorité pour l’Algérie» (CPMA), dont il n'est plus membre.
Plusieurs partis se réunissent au siège du Mouvement El-Bina et aucune annonce n'a encore été faite quant à l'existence d'efforts ou d'intentions de former une nouvelle coalition entre les forces politiques, bien que l'on parle d'une idée et d'une hypothèse dans ce contexte.
« Nous nous réunissons aujourd'hui dans le cadre de cette rencontre responsable qui s'inscrit dans le rôle des partis politiques et des forces nationales, alors que le pays est confronté à de grands défis et à des élections majeures », a déclaré Bengrina, précisant que « l'objectif principal de cette rencontre est d'approfondir la réflexion et d'échanger les points de vue sur les idées et les mécanismes à même d'assurer le succès de l'élection présidentielle en Algérie, que beaucoup qualifient de fête électorale».
« Au sein du mouvement El-Bina, nous continuerons à travailler avec tous nos compatriotes, entités, institutions, élites, personnalités ou citoyens sans exclusion ni discrimination », a ajouté l’ex candidat aux présidentielles.
Rappelons qu’El-Khabar avait indiqué l’existence d’indices d'une crise entre les leaders de la coalition, constatée ces derniers jours, et qui s'est manifestée par le malaise de ses membres face à la précipitation de l'un d'entre eux, à savoir, le Mouvement El-Bina à désigner unilatéralement le président Tebboune pour les prochaines élections présidentielles, et l'échange de déclarations qui s'en est suivi, notamment, par Abdelkrim Benmbarek, qui a vu dans la démarche d’El-Bina une action précipitée et une décision unilatérale.