Le ministre de l'Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a critiqué les performances du secteur industriel public en Algérie, après avoir enregistré des chiffres décevants, ce qui a conduit son département ministériel à envisager une restructuration complète.
"60 % de la production industrielle publique en Algérie est à l'arrêt", a déclaré Aoun lors d'une intervention sur le forum de la Chaîne 1 de radio, tout en exprimant son refus catégorique "qu'une seule personne soit responsable de la gestion de dizaines d'entreprises dans le cadre d'un seul complexe". Le ministre a dans ce cadre considéré que cette gestion représente "l'une des principales raisons de l'échec du secteur public dans le pays".
Aoun a, également, souligné que le secteur industriel public a subi un coup dur, au cours de ces dernières années en faveur du produit étranger, malgré la présence de nombreuses infrastructures de base, avec environ 120 zones industrielles, dont 80 zones électrifiées.
Il a, aussi, déclaré que la gestion inefficace et "incompétente" par le groupe "Divandos" de ces zones a exacerbé la crise.
Pour ces raisons, le ministre a annoncé la création d'une nouvelle agence spécialisée dans l'immobilier industriel, chargée de gérer ces zones, avec pour mission principale de garantir toutes les facilités aux investisseurs dans ce domaine.
Par ailleurs, le ministre a révélé que le secteur de l'acier et du fer avait réalisé près d'un milliard de dollars d'exportations en 2023, après le bond qualitatif qu'a connu l'Algérie dans ce secteur.
En ce qui concerne le secteur du ciment, il a déclaré que la capacité de production a atteint actuellement 40 millions de tonnes, entre les usines privées et publiques, soulignant que ce secteur avait exporté environ 400 millions de dollars en 2023.
Pour ce qui est de la construction de la plus grande usine d'huile et de sucre, le ministre a promis que complexe de trituration des graines oléagineuses Koutama Agrifood végétales entrera en production d'ici la fin de 2024, dans le but de couvrir 100 % des besoins du marché de cette substance, tandis que l'usine de raffinage de sucre située dans la région de « Larbatache » à Boumerdès entrera en service à la fin de cette année.
Concernant le secteur automobile en Algérie, le ministre de l’industrie a une fois de plus affirmé que son département ministériel veillait au développement de l'industrie et de l'assemblage local, dans le but de sortir de la dépendance et de remédier à la pénurie observée sur le marché automobile.
Il a, également, assuré que son secteur facilitait la mise en place d'usines privées de fabrication et d'assemblage de voitures en Algérie, dans le but d'assurer une abondance de voitures au cours des trois prochaines années.