Les partis politiques commencent à sortir de la "zone de silence stratégique" concernant leur participation aux prochaines élections présidentielles en présentant des visions et des messages dans leurs discours, lors de leurs récentes activités.
Le Rassemblement National Démocratique a évoqué la nécessité pour l'Algérie d'avoir "un homme de consensus", tandis que le Mouvement de la Société pour la Paix (MSP) a mené des rencontres avec de nombreux leaders de partis et associations, comme s’il travaille à former un front uni.
Le Front de Libération Nationale (FLN) mène, pour sa part, des consultations avec certains partis au pouvoir, afin de former une alliance, qui pourrait être annoncée dans les prochains jours, a appris El Khabar d’un membre dirigeant au sein du parti.
Dans le même contexte, des partis de l'opposition ont laissé entendre qu’ils participeront aux prochaines élections, à l’instar du Parti des Travailleurs, du Front des Forces Socialistes et du MSP, qui continuent à discuter en interne au niveau de leurs structures centrales et locales. Toutefois, tous les indices portent à croire qu’ils vont s'engager dans la course présidentielle en présentant leur propre candidat.
Les dirigeants des partis politiques sont passés d'un discours de sensibilisation sur la participation à un discours plus concret sur la manière de participer, à quelques divergences entre les partis du pouvoir entre ceux qui veulent se rallier autour d'un seul candidat et ceux qui préfèrent présenter leur propre candidat.
Selon le secrétaire général du Rassemblement National Démocratique, "l'Algérie a besoin d'un homme de consensus" affichant sa prédisposition de s'engager dans tout front ou coalition formé autour d'un seul candidat. Il s'agirait dans ce cas du président actuel, Abdelmadjid Tebboune, au cas où il annoncera sa candidature.
Le FLN a, pour sa part, formé une cellule de réflexion sur la question et sensibilisé ses militants sur la nécessité de participer à ces échéances électorales, qualifiant l'événement de "tournant décisif".
Quant au MSP, il semblerait qu’il se dirige vers la participation à l'événement, contrairement à la fois précédente, mais sans parvenir à un accord ou à une décision sur un éventuel candidat.
Pour ce qui est des partis de l’opposition, le Parti des Travailleurs a exprimé sa prédisposition à participer aux présidentielles, tout en reportant l’annonce de son candidat favori, jusqu'à la prochaine réunion de son comité central et de son bureau politique, prévue le 11 mai prochain.
Dans le même sillage, le Front des Forces Socialistes avait précédemment annoncé son éventuelle participation à cette échéance, sans toutefois préciser la nature ni la forme de sa participation.