L’organisation non-gouvernementale Amnesty International a rendu public un rapport accablant et compromettant contre le Maroc, dans lequel elle l’accuse de violation des droits humains au Sahara occidental. L’ONG l’accuse ainsi de répression des militants des droits humains, des libertés et des droits des journalistes à l’exercice en toute liberté de leur travail.« Les autorités marocaines ont intensifié leurs atteintes aux droits de militant•e•s sahraouis indépendantistes, les soumettant à des mauvais traitements, des arrestations, des placements en détention et des manœuvres de harcèlement dans le but de les réduire au silence ou de les sanctionner pour leur action non violente contre les tentatives du Maroc visant à renforcer encore son contrôle sur le territoire contesté du Sahara occidental », a déclaré Amnesty International.Rien que depuis novembre 2020, Amnesty International a recensé des atteintes aux droits fondamentaux perpétrées par les forces marocaines de sécurité contre 22 défenseur•e•s des droits humains et militant•e•s sahraouis, dont sept cas de torture et d’autres formes de mauvais traitements, trois descentes dans des habitations, deux placements de fait en résidence surveillée et neuf cas d’arrestations, de détentions et de harcèlement de personnes en relation avec l’exercice pacifique de leur liberté d'expression et de réunion, ajoute le communiqué d’Amnesty.« La dernière série de violations en date est survenue après des affrontements datant de novembre 2020 entre le Maroc et le Front populaire pour la libération de la Saguia el Hamra et du Rio de Oro (Front Polisario), un mouvement indépendantiste sahraoui, après que les forces armées marocaines ont démantelé un camp de manifestants non violents dans le village d’Al Guerguerat, zone tampon se trouvant sous l’observation de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO). Amnesty International a signalé à l’époque qu’entre les 13 et 21 novembre 2020, la police marocaine avait encerclé et soumis à une surveillance étroite la résidence de plusieurs militant•e•s et journalistes sahraouis, et avait également augmenté le nombre de descentes et d’arrestations », cite le rapport d’Amnesty.L’ONG est, également, revenue sur la question de la légitimité revendiquée par le Maroc sur les territoires sahraouis. Dans ce cadre, elle a indiqué que « La majeure partie du Sahara occidental est placée de fait sous le contrôle du Maroc, depuis que celui-ci s’est arrogé ce pouvoir après le retrait de l’Espagne, l’ancienne puissance coloniale qui administrait ce territoire, en 1975. Le gouvernement marocain considère qu’il s’agit d’un territoire marocain et rejette les demandes en faveur d’un vote d’auto-détermination.Cette solution a été incluse dans le référendum sur lequel le Maroc et le Front Polisario se sont accordés dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu parrainé par les Nations unies en 1991. La communauté internationale ne reconnaît pas l’annexion de fait par le Maroc, et les Nations unies considèrent que le Sahara occidental est un territoire non autonome ».
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