Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, accompagné du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, a accueilli hier soir les douze diplomates français récemment expulsés par l’Algérie.
Bruno Retailleau a révélé ce mercredi quelques détails de cette rencontre, en insistant sur les aspects émotionnels vécus par les diplomates, leurs familles, et les répercussions possibles de la décision algérienne.
« Tous étaient très choqués », a déclaré Retailleau lors d’un entretien avec la chaîne BFM TV, précisant qu’il les avait rencontrés et qu’il leur a parlé individuellement, et avait constaté chez eux une « grande tristesse et un effondrement psychologique manifeste ».
Selon lui, cette tristesse s’explique notamment par le fait que certains expulsés ont été contraints de quitter leurs familles et leurs enfants scolarisés en Algérie. Il a ajouté que plusieurs diplomates expulsés étaient mariés à des Algériennes, ce qui a aggravé leur souffrance suite à cette « expulsion immédiate ».
Fait notable dans ses déclarations : Retailleau a évoqué le cas de l’écrivain algérien Boualem Sansal et sa situation judiciaire, bien que le contexte ne s’y prête pas, ce qui laisse penser que le ministre s’empare désormais personnellement de l’affaire, au-delà de son rôle officiel de défense d’un citoyen français.
Pour rappel, les autorités algériennes avaient décidé d’expulser douze membres de l’ambassade de France à Alger, en réaction à l’incarcération en France d’un agent consulaire algérien, accusé d’« actes terroristes » sur la base d’allégations d’Amir Boukhors, affirmant avoir été « kidnappé » avec deux autres personnes. En réponse, la France a expulsé à son tour douze diplomates algériens et rappelé son ambassadeur pour consultation.
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