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Appels à une action urgente pour arrêter le génocide à Gaza

L'agression sioniste contre la bande de Gaza se poursuit la catastrophe humanitaire sans précédent s'aggrave

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Alors que l'agression sioniste contre la bande de Gaza se poursuit et que la catastrophe humanitaire sans précédent s’aggrave, les appels se multiplient pour alerter sur la glissade vers des niveaux encore plus profonds d’atrocités collectives commises par les forces d’occupation sionistes dans la bande de Gaza.

Dans une démarche reflétant l’escalade de l’inquiétude internationale face à l’ampleur des crimes perpétrés, l’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme a adressé un message urgent aux ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne, les appelant à intervenir immédiatement pour stopper le crime de génocide en cours contre la population de Gaza.

Cette lettre, soutenue par des données choquantes et des statistiques effrayantes, met en lumière les violations systématiques commises par l’occupation sioniste à Gaza, allant du déplacement forcé et de la famine délibérée, jusqu’à la destruction massive des infrastructures et le ciblage des civils, en particulier les enfants. La lettre affirme que ces actes remplissent les critères juridiques du crime de génocide, et appelle l’Union européenne à sortir de son silence et à prendre des mesures concrètes à la hauteur de la gravité de la situation et de ses responsabilités morales et juridiques.

L’Observatoire a déclaré dans son message aux ministres européens « Les agressions militaires sionistes ont provoqué des pertes humaines sans précédent parmi les civils, forçant la grande majorité de la population de Gaza à se déplacer dans des conditions meurtrières, en plus de la destruction quasi totale des infrastructures. Ces pratiques révèlent la nature systématique et l’ampleur de la violence extrême, ainsi que le ciblage délibéré des populations dans le but d’imposer un changement de la composition démographique de la région. »

L’Observatoire euro-méditerranéen a expliqué que « Le déni délibéré et continu de l’accès aux ressources essentielles, les atteintes physiques et psychologiques graves infligées à la population palestinienne de Gaza, et l’imposition de mesures visant à empêcher leur reproduction remplissent toutes les conditions constitutives du crime de génocide tel que défini par le droit international. »

Il a averti que « Malgré l’ampleur de la destruction et des pertes humaines atteignant un point de non-retour à Gaza, il existe toujours une opportunité pour empêcher davantage de morts et de destructions, si l’Union européenne choisit d’agir et de prendre une position ferme. »

L’Observatoire a souligné que « Ces constats sont soutenus par des experts des Nations Unies, des organisations internationales de défense des droits humains, et en particulier par la Cour internationale de justice, qui a conclu en 2024 que les actes commis par Israël à Gaza pourraient constituer un crime de génocide. Cette conclusion impose des obligations juridiques claires à tous les États, y compris les États membres de l’Union européenne, pour prévenir de nouveaux crimes et garantir la reddition de comptes. »

L’Observatoire a indiqué que l’entité sioniste avait imposé, le 2 mars 2025, une interdiction totale d’entrée de toute aide humanitaire et de marchandises dans la bande de Gaza, privant ainsi plus de 2,3 millions de personnes – dont la moitié sont des enfants – des éléments de base de la vie. Le 18 mars de la même année, les forces d’occupation ont repris leurs opérations militaires directes, marquées par un caractère de massacres collectifs.

L’Observatoire a souligné que « Ce qui se passe actuellement à Gaza ne constitue pas simplement un retour à la guerre, mais une intensification de la guerre d’extermination, dans un contexte de violations graves se poursuivant même durant les cessez-le-feu, ce qui reflète une volonté persistante de mettre en œuvre une politique systématique de génocide à l’encontre de la population civile. »

Depuis la reprise des attaques sionistes en mars 2025, les chiffres des victimes civiles ont connu une forte augmentation. En seulement 72 heures après le 21 mars, 591 Palestiniens ont été tués, dont plus de 220 enfants et 120 femmes, tandis que plus de 1 000 autres ont été blessés. Au 27 mars, le nombre de morts s’élevait à 830, avec 1 787 blessés.

L’Observatoire a noté que ce bilan s’ajoute à un chiffre déjà extrêmement élevé, avec environ 58 340 personnes tuées à cause de l’agression jusqu’à janvier 2025, majoritairement des femmes et des enfants, en plus de 116 300 blessés jusqu’à cette date. Le secteur de Gaza a connu une destruction massive ayant touché environ 80 % de ses infrastructures, y compris les bâtiments résidentiels, les installations vitales et les terres agricoles.

L’Observatoire a mis en garde contre les pertes énormes subies par les civils à Gaza, en particulier les enfants, soulignant que plus de 18 000 enfants ont été tués jusqu’à présent, que 5 % des enfants ont perdu un ou leurs deux parents, ou ont été séparés de force de leurs familles, et que la majorité des enfants sont privés de leur droit à l’éducation et font face à un risque de malnutrition aiguë.

Il a ajouté que la bande de Gaza enregistre désormais le taux de mutilation le plus élevé au monde, un indicateur de l’intensité et du caractère systématique de la violence exercée par les forces israéliennes contre les civils assiégés.

Dans sa lettre, l’Observatoire a directement interpellé les ministres européens « C’est une question de choix : l’Union européenne restera-t-elle silencieuse face à ce crime sans précédent, poursuivant sa violation flagrante des valeurs qu’elle prétend défendre ? Ou bien prendra-t-elle une position décisive et fera-t-elle tout ce qui est en son pouvoir pour prouver au monde qu’elle ne se contente pas de défendre les droits humains par les mots, mais qu’elle les met en œuvre ? »

L’Observatoire a appelé l’Union européenne à prendre des mesures urgentes et fermes, notamment imposer des sanctions économiques, diplomatiques et militaires contre l’entité sioniste, suspendre l’accord d’association entre l’UE et l’occupation, cesser totalement les exportations d’armes vers Israël, et activer les mécanismes internationaux de redevabilité.

Il a également exhorté les États membres de l’Union européenne à soutenir les efforts de la Cour internationale de justice pour poursuivre les responsables sionistes, et à recourir au principe de compétence universelle afin de traduire en justice les auteurs de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité contre les Palestiniens à Gaza.

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