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Le génocide continue dans un silence international assourdissant

Gaza est entrain de devenir un immense cimetière

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D.R
D.R

Après plus d’un mois de reprise de la guerre d’extermination sioniste brutale contre Gaza, le bilan des martyrs a dépassé la barre des 51 000 depuis le 7 octobre 2023, alors que les massacres contre les civils se poursuivent. Le ministère de la Santé a annoncé que plus de 29 personnes ont été tuées ces dernières heures. De son côté, l’organisation Médecins Sans Frontières a décrit Gaza comme un « cimetière de masse » où sont enterrés les Palestiniens et tous ceux qui osent les secourir, tandis que l’occupant poursuit son blocus meurtrier et empêche l’entrée de l’aide humanitaire dans une politique d’extermination systématique et de punition collective, sous les yeux du monde entier.

Le ministère de la Santé de Gaza a déclaré hier que 25 martyrs et 89 blessés ont été admis dans les hôpitaux ces dernières heures, portant le bilan depuis la reprise de l’offensive sioniste sur la bande de Gaza, le 18 mars dernier, à environ 1650 martyrs et près de 4400 blessés. L’occupant a intensifié hier ses frappes sur les quartiers de la ville de Gaza et d’autres zones dans le nord de l’enclave, causant de nombreux morts, tandis que ses dirigeants ont menacé d’intensifier les opérations militaires.

Des sources médicales ont indiqué que 19 Palestiniens ont été tués dans des frappes aériennes sur plusieurs zones de la bande de Gaza depuis l’aube d’hier.

Des avions de combat de l’occupant ont ciblé hier matin une maison dans le quartier de Chaaf, à l’est de Gaza, provoquant la mort de 3 personnes et faisant plusieurs blessés. Tôt dans la matinée, une autre frappe a visé une maison dans le quartier de Tuffah, également à l’est de Gaza, tuant 10 personnes. L’artillerie sioniste a aussi bombardé dans la matinée les quartiers de Shujaiya et Zeitoun, à l’est et au sud de la ville. La nuit précédente, trois Palestiniens ont été tués dans un bombardement de tentes abritant des déplacés dans le stade Yarmouk, au centre de Gaza.

Des sources médicales ont, par ailleurs, rapporté que trois palestiniens ont été tués et d’autres blessés à la suite d’une frappe aérienne sur une maison dans la zone de Jabaliya Nazla, au nord de la bande de Gaza.

Au centre de la bande, un Palestinien travaillant comme cuisinier dans une cantine caritative a été tué hier dans un bombardement visant les camps de Nuseirat et Bureij, selon des médias palestiniens.

Le porte-parole de la Défense civile à Gaza, le major Mahmoud Basal, a déclaré que la situation dans l’enclave se détériore de jour en jour, notamment avec la fermeture continue des points de passage, privant la population des besoins les plus élémentaires de la vie.

Il a ajouté que la famine est devenue une réalité manifeste à Gaza, où les habitants souffrent d’une grave pénurie de nourriture, d’eau, de médicaments et de carburant. Cette situation affecte lourdement leur quotidien et rend la survie un défi permanent.

La Défense civile a mis en garde contre le risque d’une augmentation du nombre de décès dans les jours à venir, en raison de l'absence de fournitures médicales et alimentaires essentielles. Le terme exact pour décrire la situation est bien une « catastrophe humanitaire » au sens plein du mot.

Le ministre sioniste de la Défense, Israel Katz, a déclaré que l’entité ne prévoyait pas d’autoriser l’entrée d’aide humanitaire à Gaza, affirmant que le blocus constituait « un levier de pression central contre le Hamas ». Il a qualifié les tentatives d’acheminer de l’aide de « manipulation de l’opinion publique », prétendant que « personne, dans les conditions actuelles, ne souhaite réellement faire entrer de l’aide dans l’enclave », révélant ainsi une politique assumée de punition collective contre les civils.

Le porte-parole a également affirmé que des centaines de milliers de Gazaouis ont été déplacés, que des territoires ont été occupés dans l’enclave et intégrés à une zone tampon, ajoutant que « notre politique à Gaza consiste à faire tout ce qui est possible pour récupérer tous les otages, selon le plan Witkoff ».

Les forces d’occupation poursuivent leur avancée militaire à Gaza, avec de nouvelles incursions à l’est de la ville et l’isolement de la ville de Rafah au sud. Des opérations d’extermination sont menées au nord, notamment autour de Beit Lahia et Beit Hanoun, provoquant le déplacement de milliers de civils. Dans une escalade inquiétante, la radio militaire sioniste a annoncé que près de 30 % du territoire de Gaza est désormais occupé.

Sur le plan humanitaire, les Nations Unies ont averti que les habitants de Gaza vivent un enfer, traversant la pire période depuis le début de la guerre sioniste sur la bande. Le directeur des hôpitaux à Gaza a alerté sur une catastrophe imminente en raison de la grave pénurie de carburant et de la saturation extrême des établissements de santé.

Le directeur du bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés, a déclaré que ce qui se passe à Gaza est un véritable enfer, avertissant que l’entité sioniste ne respecte pas la convention sur la prévention du génocide. Il a souligné que la bande de Gaza traverse la pire période depuis la reprise des hostilités, notamment en raison de l’absence totale d’aide humanitaire, et a mis en garde contre les graves dangers auxquels font face les employés de l’ONU dans l’enclave.

Des médias internationaux ont relayé les propos de l’organisation Médecins Sans Frontières « Gaza est devenue un cimetière de masse pour les Palestiniens et ceux qui tentent de les aider », indiquant que les agences humanitaires rencontrent d’énormes difficultés à apporter de l’aide.

La coordinatrice d’urgence de MSF à Gaza, a déclaré que « Gaza a été transformée en cimetière collectif pour les Palestiniens et ceux qui viennent les aider. Nous assistons, minute par minute, à la destruction et au déplacement de toute la population de l’enclave. » Elle a ajouté « Il n’existe aucun lieu sûr pour les Palestiniens ni pour ceux qui leur viennent en aide. L’aide humanitaire est paralysée par l’insécurité totale et le manque critique de fournitures, ne laissant aux habitants pratiquement aucune option pour accéder aux soins. »

Le directeur des hôpitaux à Gaza, Marwan Al-Hams, a affirmé que 11 000 malades nécessitent des soins à l’étranger, mais que l’occupation empêche leur sortie de la bande.

Sur le plan politique, les factions palestiniennes dirigées par le Hamas et le Jihad islamique ont rejeté la proposition égyptienne de cessez-le-feu conditionnée au désarmement de la résistance, affirmant que cet armement est une « ligne rouge » et une forme légitime d’autodéfense.

Le comité des factions a accusé la communauté internationale de « désinformation » , en mettant l’accent sur le désarmement de la résistance, alors que l’occupant, avec le soutien des États-Unis, continue d’utiliser des armes sophistiquées contre les civils. Il a réaffirmé que le véritable problème réside dans le refus de l’entité d’appliquer les accords de cessez-le-feu précédents.

Le comité a insisté sur le rejet de tout accord qui ne garantit pas la fin complète de la guerre, le retrait des forces sionistes, la levée du blocus et la reconstruction de Gaza, mettant en garde contre toute solution qui ne serait qu’un leurre visant à pérenniser l’occupation. Il a également souligné les liens stratégiques entre Gaza et l’Égypte, qualifiant la bande de territoire sécuritaire égyptien, et sa population de gardiens de sa sécurité, affirmant la profondeur des relations entre les deux parties.

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