« L’Algérie de papa est morte. Si on ne le comprend pas, on mourra avec elle».
Cette célèbre phrase prononcée par Charles de Gaulle en 1959, était une réflexion sur la situation de l'Algérie à cette époque. Pourtant, l'Algérie continue de faire parler d'elle, comme en témoigne l'apparition soudaine de Bruno Retailleau, un personnage inconnu qui a fait irruption sur la scène politique française il y a seulement 150 jours, lorsqu'il est devenu ministre de l'Intérieur dans un gouvernement français fragile, miné par des contradictions et un manque de vision, né d'une profonde crise politique en France.
Cet homme, qui semble avoir une obsession pour l'Algérie, doit désormais mesurer la portée de ses responsabilités en tant que ministre de l'Intérieur dans un pays important. Il devrait se considérer chanceux d'avoir accédé à ce poste grâce aux circonstances et à la confusion politique en France, un poste qui ne lui a été accordé que de manière presque accidentelle.
Le parcours historique de la France en Algérie est marqué par des noms tels que Peugeot, Lamoricière, Bugeaud, Montagnac, ou encore Saint-Arnaud. Des figures militaires et politiques françaises qui ont tout fait pour anéantir le peuple algérien, effacer son existence, et qui ont fini dans la catégorie des criminels de guerre.
L'histoire des politiques et des militaires français vis-à-vis de l'Algérie a toujours pris fin de manière dramatique pour ceux qui ont tenté de faire de l'Algérie leur proie.
Aujourd'hui, Bruno Retailleau, à travers ses prises de position et ses déclarations, semble suivre le même chemin que ses prédécesseurs, animé par une haine instinctive. Avec l'aide de son ami et conseiller, Xavier Driencourt, un échec diplomatique et expulsé d'Algérie, Retailleau tente de remettre en avant les anciennes méthodes de la "Organisation spéciale" (OSS), ainsi que celles des services de renseignement militaires français de l'époque coloniale, infâmes pour leur brutalité.
Le problème avec l'approche de Retailleau est qu'elle met en péril les intérêts géopolitiques de la France et nuit à ses intérêts fondamentaux. Son approche, marquée par un mélange de vengeance primitive et de haine obsessionnelle envers l'identité algérienne, semble non seulement contre-productive, mais elle est aussi dangereuse pour la France elle-même. Même Jordan Bardella, son allié, l'a critiqué pour "l'excès de communication", un point qui, en soi, est quelque peu surprenant.
Retailleau devrait se confronter à la réalité : aucun Français ne comprend vraiment le mode de gouvernance actuel en France. 75 % des Français estiment même que l'Algérie "n'est pas leur problème", car ils ont compris que les politiques actuelles utilisent la question algérienne comme un écran de fumée pour dissimuler l'incapacité à gérer les crises sociales, économiques et alimentaires qui plongent la France dans la misère. On ne peut pas cacher 3600 milliards d'euros de dettes derrière des décrets d'expulsion et "un influenceur algérien", c'est une absurdité.
Ainsi, Bruno Retailleau n'est qu'une figure éphémère dans la scène politique française. L'expulsion des Algériens est une menace absurde face à un peuple qui a vécu l'un des pires colonialismes de l'histoire humaine, marqué par l'extermination, la répression, les massacres et la torture.
Retailleau ne sera même pas une note de bas de page dans l'histoire. Le dérapage colonial français est une malédiction des politiques françaises, et l'Algérie, avec sa résilience, a écrasé des centaines de tyrans, de conquérants et d'empereurs. L'Algérie est devenue une obsession pour ceux qui la croisent, et la preuve en est que vous n'arrêtez pas de parler d'elle, "Monsieur Retailleau".
Rédaction
05/03/2025 - 14:00

Rédaction
05/03/2025 - 14:00
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