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L’Association de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (Apoce) a appelé les autorités officielles à ouvrir une enquête sur la situation du marché de la banane, dont le prix a grimpé entre 550 et 600 dinars durant les premiers jours du mois sacré, soit une augmentation de 150 à 200 dinars par kilogramme, sans justification apparente ni baisse de l'offre. L'organisation insiste sur la nécessité d'intervenir pour lutter contre les spéculateurs, d'autant plus que les marchés de proximité de solidarité proposent cette denrée à 290 dinars le kilogramme, bien que celle-ci disparaisse en à peine une ou deux heures après sa mise en vente.
Mohamed Lotfi Wahid Ben Rajaa, membre de l'Apoce a demandé dans une déclaration au journal El Khabar aux autorités de prendre des mesures contre les "commerçants opportunistes", qu'il a qualifiés de "mafia de la banane", accusés de spéculer sur un produit de large consommation pour les Algériens. Selon lui, son organisation a constaté une hausse ciblée des prix de certains produits, notamment la banane, qui sert de référence pour l'ajustement des prix des autres fruits. Ce qui les étonne encore plus, c'est que cette augmentation n’a aucune raison économique valable, surtout en cette période de solidarité.
De plus, malgré un prix abordable dans les marchés de proximité (290 dinars), la banane y disparaît très rapidement, notamment dans les marchés de Blida et Boufarik, laissant supposer une possible revente à des prix plus élevés ailleurs.
Le porte-parole de l'organisation a rappelé que l'État algérien s’est bien préparé pour le mois de Ramadan, ainsi que pour le reste de l'année, en garantissant un approvisionnement suffisant et maîtrisé des produits de consommation, notamment ceux à forte demande.
Il souligne que le calme observé durant ce mois sacré, contrairement aux années précédentes où la spéculation battait son plein, témoigne des efforts fournis. Cependant, face à cette nouvelle flambée des prix, il en appelle aux autorités suprêmes du pays pour intervenir et mettre un terme aux pratiques abusives de ces commerçants.