L'entité sioniste a annoncé, ce dimanche, la fermeture de tous les points de passage menant à la bande de Gaza et l'interdiction de l'entrée de toutes les marchandises et fournitures. Le mouvement de résistance palestinien Hamas a qualifié cette décision de "chantage honteux, de crime de guerre et de violation flagrante de l'accord de cessez-le-feu".
Cette décision intervient à la fin de la première phase de l'accord de cessez-le-feu à Gaza, qui a duré 42 jours, alors qu'aucun consensus n'a été trouvé entre les parties palestinienne et sioniste concernant la deuxième phase.
Dans ce contexte, Hamas a réaffirmé, ce dimanche, dans un communiqué, la nécessité de mettre en œuvre la deuxième phase de l'accord de cessez-le-feu, qui devrait mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza. Cependant, l'entité sioniste a approuvé une proposition américaine de prolongation de la trêve actuelle jusqu'à la mi-avril, tout en menaçant de répercussions en cas de refus de Hamas.
Dans son communiqué, Hamas a déclaré que "cette décision est une preuve claire que l’occupation se dérobe à plusieurs reprises aux accords qu’elle a signés". Le mouvement a ajouté que "la seule voie vers la stabilité de la région et le retour des prisonniers est l'exécution complète de l'accord, en commençant par la mise en œuvre de la deuxième phase, qui inclut les négociations pour un cessez-le-feu permanent, un retrait total, la reconstruction, puis la libération des prisonniers dans le cadre d'un accord convenu".
La fermeture des points de passage et l'arrêt de l'entrée des marchandises et des fournitures intervient au deuxième jour du mois de Ramadan, alors que les habitants de Gaza ont un besoin urgent d'aide humanitaire sous toutes ses formes.
Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a insisté sur la nécessité de poursuivre, protéger et financer l’aide humanitaire, ainsi que d'assurer son flux sans entrave vers les personnes qui en ont désespérément besoin.
Guterres a souligné que depuis le cessez-le-feu, les travailleurs humanitaires ont pu intensifier et élargir leurs opérations à Gaza, y compris dans les zones qui étaient inaccessibles pendant les combats. De la nourriture a été fournie à presque toute la population, des abris et vêtements ont été distribués à des dizaines de milliers de déplacés, et la quantité d'eau potable disponible a doublé.
Il a conclu en déclarant que "notre message est clair. Si les conditions appropriées nous sont garanties et que nous avons accès aux zones nécessaires, nous pouvons faire bien plus encore. Le cessez-le-feu doit tenir. Nous devons maintenir ouvert ce corridor humanitaire vital".
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