Des observateurs des affaires politiques ont affirmé que les relations algéro-russes évoluent vers une réduction à zéro des différends, une nécessité imposée par les nouveaux contextes mondiaux après l'arrivée au pouvoir de l'actuel président américain, Donald Trump.
Kaddour Benattia, analyste des affaires politiques et des relations internationales, a déclaré que les relations algéro-russes sont passées à la phase Trump, ou ce qu'on appelle l'ère post-président américain Joe Biden. Cette période se caractérise, du moins au cours du premier mois de la nouvelle administration américaine, par une diplomatie directe, publique et plus pragmatique.
Dans une déclaration au journal El Khabar, Il a expliqué que cette phase exige de "dépasser certains différends sur des points précis au sein des dossiers qui intéressent les décideurs algériens et russes, notamment en ce qui concerne la situation au Moyen-Orient, au Sahara et au Sahel, en ouest-Méditerranée et même en Europe".
"La période post-guerre russo-ukrainienne, si l'accord de Kiev est conclu, et post-chute du régime de Bachar al-Assad (accord d'Ankara), ainsi que l'arrêt des combats à Gaza (plan arabe pour Gaza), et peut-être aussi la fin de la guerre au Soudan et l'atteinte d'un consensus en Libye et au Mali, nécessitent le retour à ce que les deux parties appellent une 'coordination étroite' dans la politique étrangère des deux pays, basée sur deux nouveaux principes : 'le règlement rapide des conflits' (dimension temporelle) et exclusivement par des moyens politiques et diplomatiques conformes au droit international (dimension objective)", a-t-il poursuivi.
En outre, les deux parties ont laissé entendre, lors de ces discussions, qu'elles s'étaient accordées sur une nouvelle feuille de route, que l'intervenant considère comme une "mise à jour du partenariat stratégique profond entre les deux pays, notamment en ce qui concerne les missions urgentes, les objectifs circonstanciels et les projets à réaliser à court terme".
Il a souligné que "parallèlement au partenariat stratégique, le deuxième mécanisme, à savoir le dialogue politique de haut niveau, est passé à une nouvelle phase. L'accent a été mis sur trois principes actualisés : le renforcement de la confiance entre les deux parties, la coopération à tous les niveaux dans les relations multilatérales, ainsi que la coopération au sein du Conseil de sécurité des Nations unies. Ces principes nécessitent une nouvelle dynamique dans la coordination et la concertation politiques, et peut-être même un accord sur de nouveaux documents de travail".
En conclusion, l'intervenant estime que "ce rapprochement actuel est une nécessité imposée par les nouveaux contextes mondiaux après l'émergence du trumpisme, mené par le mouvement 'MAGA' «Make America Great Again », qui se caractérise par une action plus commune, rapide et pragmatique".
Selon lui, cela signifie que l'Algérie et la Russie se dirigent vers une réduction encore plus grande des différends et un approfondissement des projets communs, allant au-delà du partenariat stratégique profond et de la coopération militaire et spatiale, pour inclure davantage d’alliances économiques, technologiques, et peut-être même opérationnelles et sur le terrain.
Rédaction
24/02/2025 - 16:37

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24/02/2025 - 16:37
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