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Une étude de l'agence "Novosti", basée sur les données d'Eurostat (l'office statistique de la Commission européenne), publiée aujourd'hui, montre que la Russie et l'Algérie ont augmenté leur part dans les approvisionnements totaux en gaz vers l'Union européenne, tandis que la part des États-Unis a diminué.

L'Union européenne a réduit ses importations de gaz de 1,7 fois au cours des huit premiers mois de cette année, s'élevant à 49,2 milliards d'euros. Cette baisse est principalement due à la récession du secteur manufacturier en Europe. De mars 2022 à août de cette année, la production industrielle dans l'UE a chuté de 21 %.

Les données indiquent une baisse des approvisionnements en gaz en provenance de tous les principaux pays exportateurs de gaz vers l'Europe. Ainsi, les livraisons en provenance du Qatar ont diminué de 2,8 fois, celles du Royaume-Uni de 2,5 fois, de la Nigeria d'environ deux fois, des États-Unis de 1,8 fois et de la Norvège de 1,7 fois.

Les approvisionnements en gaz en provenance de la Russie et de l'Algérie ont cependant diminué à un rythme moins rapide par rapport aux autres pays exportateurs, permettant ainsi à la Russie et à l'Algérie d'augmenter leur part du marché européen du gaz. La part de la Russie a augmenté de 4,6 % pour atteindre 18,3 % du total des approvisionnements en gaz vers l'Europe, tandis que celle de l'Algérie a progressé de 4,9 % pour atteindre 21,3 %.

Selon les données, les États-Unis restent le principal fournisseur de gaz de l'Union européenne, avec une part de 22 % cette année, contre 22,9 % l'année précédente. Les cinq premiers fournisseurs de gaz vers l'UE sont l'Algérie, la Russie, la Norvège (dont la part cette année est de 12,5 %, contre 12,3 % l'année précédente), ainsi que le Royaume-Uni, avec une part de 8,4 %, contre 12,5 % l'année précédente.

Le secteur industriel européen en général, et allemand en particulier, commence à perdre ses avantages concurrentiels en raison de l'abandon des sources d'énergie russes relativement bon marché.

Plus tôt, le président français Emmanuel Macron a appelé à renforcer la compétitivité de l'Union européenne face aux États-Unis et à la Chine, sous peine de voir l'économie européenne risquer "la mort".