Le cheikh Naïm Rahali, un grand prédicateur de l’islam modéré en Algérie et pilier de la prédication à Oran, a été inhumé aujourd'hui après la prière du vendredi au cimetière de Belkaid, en présence d’une grande foule venue de différentes régions pour lui rendre un dernier hommage.
Connu sous le surnom de "Al-Nabulsi algérien," le cheikh Rahali était réputé pour son discours modéré, fondé sur des preuves textuelles et scientifiques, et pour ses décennies de dévouement à l'enseignement et à l'imamat.
Né à Oran, le cheikh a perdu son père à l'âge de cinq ans et a poursuivi sa formation religieuse en se déplaçant à Tlemcen, puis au Maroc, à Fès, où il a étudié sous la direction de grands érudits. En 1955, il est retourné en Algérie pour rejoindre les rangs de l'Armée de libération nationale (ALN) et participer à la Révolution.
Après l’indépendance, il a travaillé comme enseignant de la langue arabe, puis comme professeur dans le secondaire, avant de se consacrer entièrement à l’imamat et à la prédication.
En 1983, il a fondé la mosquée Zine El Abidine à Oran, où il a exercé l’imamat jusqu’à sa mort.
Le cheikh Rahali a également côtoyé des érudits célèbres comme le cheikh Tayeb al-Mahaji et a rencontré le cheikh Bachir El Ibrahimi, dont il a tiré de précieux enseignements.
Il a aussi créé plusieurs jardins d’enfants et une école privée appelée "Iqra", qui regroupe les trois niveaux d'enseignement.