+ -

La large victoire de l’équipe nationale, jeudi dernier, face au Togo (5-1) lors des qualifications pour la Coupe d’Afrique des Nations, ne doit pas masquer les lacunes importantes dans la prestation de l’équipe, notamment en défense.
Tout au long du match, les attaquants togolais ont trouvé une grande facilité à atteindre et menacer les filets du gardien Alexis Guendouz. Bien qu’ils n’aient marqué qu’un seul but, ils auraient pu en inscrire davantage s’ils avaient été plus efficaces et concentrés. Heureusement pour l’Algérie, Guendouz a sauvé son équipe de deux buts quasiment certains.
Un autre atout majeur de l’équipe algérienne est la présence du défenseur Ramy Bensebaïni, qui a considérablement réduit les dégâts causés par ses coéquipiers en défense, notamment son partenaire en charnière Tougai, ainsi que les milieux de terrain Zerrouki et Zorgane. Il est d’ailleurs intéressant de noter les déclarations du joueur du Borussia Dortmund, qui a subtilement pointé du doigt les lacunes dans l'organisation défensive globale de l'équipe, notamment les espaces laissés au milieu de terrain.
Le sélectionneur national, Vladimir Petkovic, a lui-même reconnu les faiblesses dans le système défensif et la facilité avec laquelle les attaquants togolais ont pu menacer les filets algériens.
« En ce qui concerne l’aspect défensif, je dois dire que nous avons commis beaucoup d'erreurs en première mi-temps face à une équipe togolaise qui jouait avec beaucoup d'agressivité. Mais nous avons réussi à ajuster notre jeu et à bien gérer la rencontre», a-t-il déclaré.
« En deuxième mi-temps, nous avons augmenté le rythme et corrigé les erreurs commises en première période. Nous avons marqué cinq buts et nous nous préparerons bien pour le match retour lundi prochain », a ajouté Petkovic.
Bien que Petkovic ait une fois de plus réussi à faire des changements tactiques payants en deuxième mi-temps, il est nécessaire de souligner une faiblesse récurrente, à savoir, ses choix initiaux en matière de composition de l'équipe. Peu de gens étaient satisfaits de la formation de départ, qui comprenait des joueurs régulièrement alignés par son prédécesseur Djamel Belmadi, même lorsqu’ils sont en mauvaise forme, comme Baghdad Bounedjah, Riyad Mahrez, ou encore Aïssa Mandi. Pourtant, les options sur le banc et parmi les non-convoqués ne manquent pas. Il devient donc impératif de faire confiance aux joueurs les plus en forme et de privilégier la performance actuelle plutôt que la fidélité à la "vieille garde".