Les travaux de la session annuelle ordinaire de l'Assemblée générale des Nations unies à New York (24-30 septembre 2024) se clôtureront demain, après des débats intensifs abordant des questions de paix et de sécurité mondiales, notamment les mécanismes de prise de décision au sein du Conseil de sécurité et son parti pris en faveur de l'entité sioniste dans le contexte de son agression continue contre Gaza et la violation récente des territoires libanais.
L’Algérie, représentée par son ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a présenté une proposition que le groupe africain soutient depuis de nombreuses années. Cette proposition vise à réformer le Conseil de sécurité, notamment en élargissant sa composition afin de mieux représenter les pays en développement et en abolissant le droit de veto pour renforcer l'équité dans la prise de décisions.
La réforme proposée inclut un meilleur équilibre géographique et la création d'un ordre international plus juste, où les pays représentant la majorité de la population mondiale auraient une voix plus forte. Dans le document présenté par Ahmed Attaf, au nom de l'Algérie, membre non permanent du Conseil de sécurité, l'Algérie appelle à une augmentation du nombre de membres permanents et non permanents du Conseil, de manière à assurer une meilleure représentation de l'Afrique.
Le ministre des Affaires étrangères a souligné l'importance de "corriger l'injustice historique" dont souffre l'Afrique, en ajoutant que le continent est "le grand absent des sièges permanents et le moins représenté parmi les membres non permanents". L'Algérie critique également le système de veto détenu par les cinq membres permanents, affirmant qu'il entrave la prise de décisions équitables et reflète la domination de ces puissances sur les pays plus vulnérables.
La proposition algérienne plaide aussi pour une meilleure représentation des pays en développement dans la prise de décision internationale, garantissant que les questions les concernant figurent toujours à l'agenda des principales instances des Nations unies, notamment le Conseil de sécurité. Elle inclut aussi des appels à renforcer la transparence et à améliorer les mécanismes de travail au sein du Conseil, en imposant des mécanismes de responsabilisation pour les parties qui refusent d'appliquer ses décisions, comme c'est le cas pour Israël, encouragée par les États-Unis à défier la légitimité internationale.
Enfin, l'Algérie insiste sur le fait que le Conseil de sécurité doit jouer un rôle plus important dans la gestion des crises humanitaires et soutenir les pays affectés. Elle souligne également l’importance pour le Conseil d’adopter dans ses décisions les principes du droit international et des Droits de l’Homme.