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Hier encore, nous posions la question : que se passera-t-il après la préparation et le resemis du gazon naturel du stade du 5 Juillet ? Aujourd'hui, nous sommes contraints de poser une autre question, et non des moindres : que va-t-il se passer après le limogeage du responsable du stade Nelson Mandela de Baraki, qui en avait la supervision ? Nous posons cette question car le directeur du stade Mustapha Tchaker de Blida, où la sélection nationale était en camp d’entraînement, a également été écarté pour des raisons similaires. Pourtant, la même mentalité persiste comme si nous étions confrontés à une maladie chronique dans les stades, difficile à éradiquer ou, du moins, à traiter.

 

Il est difficile de trouver un fil conducteur dans ce "désordre" en raison du chevauchement des compétences, des responsabilités et même des tutelles, à tel point qu'il est impossible de les différencier. Le résultat ne sera autre que cette image de mépris et d’irresponsabilité qui s’est manifestée au stade de Baraki et ailleurs. Je ne suis pas de ceux qui souhaitent attribuer toutes ces fautes au directeur limogé seul, car cela reviendrait à tirer sur une ambulance. Je ne suis pas non plus de ceux qui applaudissent la décision du ministre en la considérant comme la solution unique, car cela cache la vérité et ne la saisit pas, comme quelqu'un qui voulait nettoyer un tapis en balayant la poussière sous celui-ci.

Dans ce système, il y a une dispersion des liens entre la gestion du stade, la tutelle, les clubs, le ministère, les communes, les directions des sports, les supporters, les travailleurs de maintenance, les entreprises d'eau, d'électricité, de téléphonie et d'internet. Afin de ne pas être accusé de prendre la question à la légère, nous disons qu'il ne peut y avoir une gestion professionnelle des stades tout en traitant avec des clubs non professionnels, et il ne peut y avoir de clubs professionnels si la gestion des stades ne l’est pas. L’un est lié à l’autre : soit ils sont liés et harmonieux, soit la locomotive est à un endroit et les wagons à un autre. Il ne peut y avoir une gestion professionnelle des stades si elle ne parvient pas à recouvrer les loyers des clubs ou est empêchée de le faire par des interventions externes. De même, un club ne peut être professionnel s'il ne paie pas les droits d’utilisation de ces installations, ne gère pas les dettes accumulées et attend des médiations.

Ces stades et leurs annexes doivent être transformés en entreprises à caractère économique et commercial, tant en parole qu’en acte, et se défaire entièrement de la mentalité d’une propriété commune ou d’une gestion laxiste. Le gestionnaire doit être lié par un contrat de performance où il est tenu responsable des dépenses engagées, des bénéfices réalisés, des investissements effectués et des retards accumulés. C’est la seule condition qui pourrait permettre de préserver ces installations et infrastructures sportives, de maintenir leur préparation en tout temps, et d’empêcher l’indifférence et la négligence de les atteindre. Autrement, cela restera du bricolage et la continuation d’une gestion ratée.