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Après avoir réussi à surmonter le défi des formulaires nécessaires pour l'acceptation du dossier de son candidat et secrétaire national, Youssef Aouchiche, pour participer aux élections, le parti Front des Forces Socialistes fait face à plusieurs défis, notamment celui d'une représentation nationale.

La dernière participation du parti, fondé en 1963, aux élections présidentielles remonte à l'élection de 1999, où son chef et fondateur, le défunt leader révolutionnaire Houcine Aït Ahmed, avait retiré sa candidature à la veille du scrutin avec cinq autres candidats, arguant qu'Abdelaziz Boutefkila etait le candidat de l'armée.

Le choix de participer aux élections présidentielles avec un candidat du parti marque un tournant historique dans le parcours du Front des Forces Socialistes (FFS). La direction du FFS, qui mise sur son secrétaire national principal pour se lancer dans les prochaines élections, considère cette décision comme stratégique et qui répond à des exigences fondamentales liées à la préservation de l'État national et à redonner son importance à la politique à travers le débat public et la confrontation constructive des idées et des projets. Il vise à offrir aux Algériens une alternative politique visant à promouvoir un pôle politique national progressiste et démocratique, axé sur la reconstruction institutionnelle, économique et sociale du pays.

Le changement de direction au sein du FFS après le sixième congrès national fin de 2022 a conduit le parti à une révision interne de sa relation avec l'État et ses institutions. Il a également revu son discours et ses positions politiques, reconnaissant que la politique de boycott et de chaise vide n'était plus bénéfique. Bien que le parti ait participé aux dernières élections locales et au vote pour le Conseil de la Nation, un consensus sur ce changement n'a pas été atteint, puisque des figures emblématiques, des personnalités et des militants historiques ont quitté le parti, critiquant ce qu'ils ont décrit comme la prédominance d'une nouvelle élite au sein de ses institutions et organes, qui aurait exclu la vieille garde.

Malgré la transformation qu'a connue le parti, sa nouvelle direction n'a pas abandonné des questions qu'elle considère essentielles, telles que garantir les libertés politiques et médiatiques, ainsi que la libération des détenus. Le FFS voit sa participation actuelle comme une responsabilité historique et cruciale à un moment décisif, vital également pour le parti qui sera confronté à plusieurs tests, notamment celui de réaliser une représentation nationale significative.

Après avoir surmonté l'obstacle de la présence géographique et réussi à rassembler 1300 signatures d'électeurs dans 34 wilayas malgré une présence limitée à seulement 7 wilayas, le FFS fait face aujourd'hui au défi de remporter une part substantielle des voix lors des prochaines élections pour affirmer sa présence nationale.

Le FFS vise à utiliser les élections présidentielles pour briser les étiquettes régionalistes qui lui sont collées et chercher à gagner des soutiens à travers tout le pays. Comme l'a déclaré son secrétaire national, la campagne électorale est placée dans un cadre stratégique global visant à reconstruire et élargir la base populaire du parti, renforcer ses capacités organisationnelles internes, et promouvoir des cadres de dialogue forts au sein de la société. Ce parcours, selon lui, permettra de faire du parti une force politique influente, capable de mobiliser et d'influencer les orientations politiques et les décisions du pays dans l'avenir proche.

Le parti mise, in fine, sur la confirmation de sa présence nationale et sur l'obtention d'un pourcentage significatif des voix qui le qualifieraient pour occuper des positions avancées dans les futures échéances politiques et électorales, marquant ainsi un retour après des années d'absence notable sur la scène politique nationale.